Vous trouverez uniquement des pommes au Verger de La Fleuranderie, la spécialité de la maison.
L’essentiel de notre activité est manuelle, nous devons donc nous limiter pour bien réussir la production.
La multiplicité des variétés, des nouvelles régulièrement à l’essai, nous oblige à une formation constante.
Chaque variété a des critères de production souvent différents : la taille, le nombre de fruits portés par arbre…
Historique
Le Verger de la Fleuranderie a commencé ses plantations dans les années 60. Dans une région essentiellement céréalière, le pari de notre père était osé. Comme toute l’arboriculture de l’époque, il l’a composé de peu de variétés, choisies pour leur productivité : c’était le début de la Golden.
Lorsque nous avons décidé de reprendre la suite, nous nous sommes orientés vers la vente directe. Encore un pari mal compris. La vente aux grandes surfaces était en plein essor. Mais notre objectif de pommes de qualité, cueillies à maturité (donc plus fragiles), n’était pas compatible avec ce créneau de commercialisation.
Le verger a alors diminué beaucoup en surface et un grand nombre de variétés sont venues l’enrichir. Au fil des années, la vente à l’extérieur s’est arrêtée et toute notre production est consommée en direct.
Nous vous proposons de venir soit cueillir vos pommes ou les acheter déjà cueillies. Nous sommes très attentifs à conserver une connaissance et un respect de notre verger par notre clientèle. Pendant la récolte nous avons dû mettre en place une surveillance accrue au fil des années, pour ne pas avoir de dégradation. C’est inacceptable de gaspiller le travail d’une année en quelques minutes, pour glaner trois belles pommes, en faire chuter le double.
Au même titre nous tenons à ce que chacun pense aux autres clients en manipulant les fruits délicatement dans les caisses. La pomme est plus fragile qu’il n’y paraît.
La production
Nous vous proposons de passer en revue une année complète de travaux dans le verger, en vous donnant les principaux postes.
La Taille
Nous commençons l’année par la Taille. Dès la chute des feuilles, courant décembre, nous élaguons les branches en surplus ou concurrentes.
Nous devons bien choisir les rameaux porteurs de bourgeons à fleurs suivant les variétés, il y va de la qualité des pommes.
Nous estimons qu’à elle seule, la taille représente la moitié de la réussite d’une année.
Elle demande beaucoup de temps (de décembre à mai) et de technicité. Elle évolue au fil des années avec les connaissances de la recherche en arboriculture fruitière.
L’éclaircissage
Dans la nature, le pommier est une espèce alternante, c’est à dire, qu’il ne produit qu’une année sur deux en moyenne. Tout simplement parce que l’année où il a beaucoup de pommes, il n’y a pas de formation de boutons à fleurs (en juin et juillet) pour l’année suivante.
L’année suivante il n’y a donc pas de fruit, l’initialisation des fleurs est très importante. Se met en place alors, l’alternance de récolte une année sur deux.
Pour éviter ce phénomène , il suffit d’éliminer les jeunes fruits en trop, du 15 juin au 15 juillet environ. Il faut plus de 20 à 30 feuilles, en moyenne, pour nourrir un fruit. Ceux qui resteront seront bien nourris et de qualité bien supérieure.
La cueillette
Nous arrivons au dernier maillon du travail qui doit être fait pour avoir une récolte de qualité. Trop tôt les pommes ne seront pas de bonne qualité, les derniers jours sur l’arbre sont capitaux. La saison 2007 en était une belle preuve, après mai juin juillet et août trop froids et peu ensoleillés, septembre et octobre ont permis d’obtenir une qualité extra en retardant la cueillette. Trop tard la texture des pommes va changer et leur aptitude à se conserver va diminuer.
Chaque variété a un nombre de jours assez constant entre sa date de floraison et sa date de récolte. Mais attention, les conditions climatiques de l’année peuvent influer de manière importante. Pour affiner ce choix capital, il faut connaitre l’évolution de la teneur du fruit en sucre (calculé à l’aide d’un réfractomètre), de la modification de la teneur en amidon (à l’aide d’une solution iodée) et de l’évolution de la fermeté de la pomme (à l’aide d’un pénétromètre).
Les autres travaux
La mise en place d’un verger de pommiers nécessite différentes étapes, de la plantation, au palissage, à l’installation de goutte à goutte pour l’irrigation, le pincement des jeunes rameaux pour garnir l’espace attribué à chaque arbre au mieux pour l’éclairement des feuilles et des fruits…
La Recherche
Pour vous proposer des nouvelles variétés, il est essentiel pour nous qu’elles soient testées à petite échelle.
Chaque terroir imprime un parfum, une texture aux pommes. Aussi il faut qu’elles s’adaptent à l’environnement de notre verger.
Ce ne sont pas obligatoirement des « nouvelles » variétés, mais d’anciennes qui présentent des qualités gustatives très marquées.
Pour cela nous travaillons en partenariat avec les pépiniéristes spécialisés, l’Institut National de la Recherche Agronomique et les conservatoires régionaux des variétés anciennes.
Pour introduire une nouvelle variété dans le verger il est indispensable, qu’au cours de son essai, elle ait des qualités organoleptiques exceptionnelles. Nous avons déjà un panel important et il faut qu’elles soient complémentaires : soit au niveau d’un créneau gustatif (texture, acidité, sucrée, arômes…), soit un créneau de maturité que nous n’ayons pas.
Les critères techniques viennent en dernier. Certaines variétés de notre région, donc adaptées dans l’Indre, ne sont pas chez nous : par exemple la Belle Fille. Tout simplement parce qu’elles sont moins bonnes et se conservent moins bien sur des arbres palissés que sur des arbres de plein vent.
Certaines variétés ont disparu du verger au fil du temps, car elles présentaient une trop forte sensibilité aux maladies: Braeburn, Pink Lady, …